Traité de Vitry
Le traité de Vitry en Perthois est un traité conclu à l'automne 1142 entre le roi de France Louis VII et le comte Thibaud de Champagne, à l'issue de l'invasion de la Champagne par Louis VII. Cette invasion a été marquée par l'occupation de Reims et Châlons-en-Champagne, et surtout par la mort de 1500 personnes, brulées vives dans l'incendie de l'église de Vitry-en-Perthois[1]. C'est le drame de Vitry en Perthois qui fut reproché au roi, bien qu'il n'en ait semble-t-il pas donné l'ordre [2]
Faisant suite à la querelle de l'investiture de l'archevêque de Bourges, Primat d'Aquitaine, qui exerce son autorité de métropolitain sur la plus grande partie du Massif Central, le roi avait juré de ne pas permettre l'investiture de Pierre de La Châtre marquant la primauté du spirituel sur le temporel, parallèlement à l'interdit jeté par le pape contre Raoul de Vermandois à la suite de son mariage avec Pétronille d’Aquitaine, sœur d'Aliénor d'Aquitaine, donc belle sœur de Louis VII.
Le traité de Vitry instaurant un statu quo entre la France et la Champagne, n'a apaisé que temporairement le conflit religieux qui oppose le roi au pape Innocent II à propos de l'élection de Pierre de La Châtre à l’archevêché de Bourges voulu par le pape contre Cadurc le chancelier et chapelain du roi puis secondairement, Macaire, Abbé de l'Abbaye de la Sainte-Trinité de Morigny (1140-1144), souhaité par le roi. Cette situation durera jusqu'en , et sera débloquée par la conférence qui se tiendra à St Denis en présence de Bernard de Clairvaux et surtout la décision annoncée à Noël 1145 du roi Louis VII de prendre la croix pour la Deuxième croisade
Références
[modifier | modifier le code]- « Compromis et voeu de croisade », sur chrisagde.free.fr (consulté le ).
- Les beautés de l'histoire de la Champagne Par Alexandre-Clément Boitel: le Drame Vitry en perthois decrit p. 156. Les beautés de l'histoire de la Champagne sur Google Livres